Vendredi 4 septembre, QG
Le brouillard ne se dissipe pas. Je marche au radar, et comme une machine je reproduis mécaniquement les gestes que je dois faire : quelle fatigue ! Quinze heures par jour, depusi deux semaines, c'est le rythme que le QG nous impose. Je n'ai pas le droit de me plaindre, les gens sont venus nombreux ce soir pour le concert de Toungafoly et sa musique festive teintée d'Afrique. C'est d'ailleurs mon unique récompense, ma belle satisfaction. Je ne peux m'empêcher de revenir en arrière et de me souvenir des débuts de ce lieu que les gens chérissent tant aujourd'hui. Le QG, peut-être une des plus grandes réussites de ma vie.
Tiens, le chanteur Stanislas en terrasse et Franck V. son manager à ses côtés. Drôle de les croiser un peu chez moi ! Franck V., on se connait depuis quelques années déjà. Lui dans l'ombre de ma camarade Jenifer qu'il me confiait pour l'enregistrement de "Parle, Hugo, Parle", et moi toujours là où on ne m'attend pas. Franck V. est l'un des derniers bons managers de Paris et Stanislas sait qu'il a de la chance de l'avoir à ses côtés. Sympathique rencontre improvisée sur les bords de Vire... Et je ne peux m'empêcher de trouver ça drôle.
Le Salon du Chocolat m'obsède : je voudrais que le casting soit bouclé la semaine prochaine. J'appelle, je relance, je textote, j'e-mail : mes copains me fournissent en numéros de téléphone et en bons plans. Je vais bientôt avoir le carnet d'adresses le plus fourni du tout-Paris ! Vivement le 13 octobre et le défilé...
J'ai récuperé maman et ma tante à l'arrivée du train en gare de Saint-Lô. Fatiguées par cette escapade Parisienne, les deux soeurs n'ont pas dû se coucher tard. La vie reprend son cours normal, un peu comme si rien ne s'était passé, comme si tout cela n'était qu'une mauvaise blague. Nos rires en moins